La tomate

Riche en anti-oxydants, en lycopène, en vitamines, la tomate a un goût délicieux qui relève l’acidité de nombreux plats. Et pourtant, en ayurvéda, on l’utilise avec parcimonie et précautions.

D’abord, on fait la distinction entre les tomates fraîches, bio, en saison, et les tomates en conserve. Les meilleurs étant les tomates locales (du jardin), et le pire étant le concentré de tomates, et en général toutes les sauces tomates industrielles.

Effet sur les doshas

Dépuratives, elles aident à nettoyer le sang, pourtant elles peuvent aggraver les problèmes de peau, par leur action sur Pitta

Fraîches (crues ou cuites) : diminuent Vata, augmentent Pitta, augmentent Kapha quand elles sont consommées en excès. Elles sont donc bénéfiques pour Vata, mais pour tout le monde la modération est préférable.

En conserves maison ou bocaux bio fraîchement préparés : elles sont toujours bonnes pour Vata, mais elles aggravent Pitta davantage.

En sauces industrielles : aggravent énormément Pitta et devraient être totalement évitées, surtout en association avec des céréales (pâtes à la sauce tomate, pizza…). Kapha et Vata sont également perturbés par les produits industriels à base de tomates.

Ketchup et concentré de tomates sont à proscrire dans une hygiène de vie ayurvédique.

La question de la solanine

La tomate (comme les autres solanacées telles que la pomme de terre, l’aubergine…) contient une toxine, la solanine, qu’il faut éviter de consommer. Elle est présente surtout dans les fruits avant la maturité, dans les feuilles et les graines. Donc, il faut éviter les tomates vertes ou pas encore mûres, et enlever le pédoncule et les graines autant que possible. La cuisson détruit aussi cette toxine, c’est pourquoi les tomates cuites à la provençale sont idéales : pourquoi pas essayer de remplacer l’ail par du gingembre frais ?

La tomate est un fruit

Comme tous les fruits, il est préférable pour la digestion de la consommer seule, en dehors des repas, pour éviter qu’elle ne fasse fermenter le bol alimentaire. Donc, si vous la mangez crue, elle peut constituer un snack en milieu d’après-midi (les tomates cerises sont idéales, et très savoureuses). Cuites, elles pourront être consommées au repas, mais alors en petite quantité, arrosées d’huile d’olive et assaisonnées d’herbes de Provence, pour une meilleure assimilation.

Pour en savoir plus : excellent article sur les solanacées et leur effet inflammatoire (en termes ayurvédiques, l’inflammation s’appelle aggravation de Pitta).

« Bougez le corps, faites circuler le souffle, éliminez les déchets », proverbe ayurvédique